Ce que les journalistes attendent vraiment de vous
- Stéphane Lacroix
- 6 juin
- 2 min de lecture

Les médias sont de plus en plus exigeants envers les relations publiques.
Le récent rapport Cision 2025 sur l’état des médias confirme ce que de nombreux spécialistes des relations publiques constatent au quotidien : les journalistes sont de plus en plus exigeants et clairs sur ce qu’ils attendent de nous.
Tout d’abord, la crédibilité est primordiale. Les journalistes cherchent des informations fiables et pertinentes sur lesquelles ils peuvent compter. Les approches trop « marketing », les citations creuses ou les dossiers mal ficelés n’ont tout simplement plus leur place dans un contexte où les salles de nouvelles fonctionnent en mode survie.
Deuxième grande attente : la concision. Les journalistes sont submergés par les courriels et les demandes. Les longs pitchs touffus, les communiqués qui noient l’essentiel sous trois pages de superlatifs, c’est non. L’idée est plutôt d’aller droit au but, tout en tenant compte de leur temps précieux et de leur intelligence.
Troisième élément : la rapidité. Le rythme des salles de presse s’est accéléré. Les délais de production sont plus serrés que jamais. Les relations publiques qui ne peuvent pas répondre rapidement à une demande ou qui ne peuvent pas fournir le matériel nécessaire verront leurs histoires disparaître. Ce n’est pas par manque de bonne volonté, mais c’est une question de rythme.
Mais reconnaissons aussi que le défi est de taille pour les relationnistes. Les professionnels de ce domaine doivent composer avec une clientèle ou des directions exigeantes (avec raison). Sans compter les innombrables tâches opérationnelles qui viennent embouteiller notre quotidien (courriels, lecture de rapports, réseaux sociaux, etc.).
Cela dit, le rapport de Cision nous rappelle que notre profession repose sur la confiance. Cette confiance se construit progressivement, grâce à notre rigueur, notre professionnalisme et notre profond respect pour le travail des journalistes.
Cela dit, je crois que, dans le brouhaha informationnel actuel, la pertinence passe par la qualité, pas par la quantité.
Mais les salles de rédaction ont aussi un important examen de conscience à faire en matière de diversité d’informations, de disponibilité et de professionnalisme. Les spécialistes en relations publiques ne peuvent pas porter l’entièreté du fardeau. J’y reviendrai prochainement.
Stéphane Lacroix est expert-conseil en communications et en gestion de crise chez Lacroix relations publiques.
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