Stéphane Lacroix a œuvré plus de 20 ans comme directeur des communications d’un syndicat canadien. Il est désormais expert-conseil en relations publiques et en gestion de crise.
L’espace médiatique est une arène où seuls les plus bruyants semblent s’imposer. Les algorithmes des réseaux sociaux ne récompensent pas la nuance ni la réflexion, mais la controverse et la collision frontale. Les plateformes numériques sont devenues un immense champ de bataille où l’indignation fait vendre et où la viralité dépend davantage de la capacité à polariser que de la pertinence du message.
Dans ce contexte, les OBNL, qui portent des causes essentielles, se retrouvent souvent noyés dans le tumulte. Comment rivaliser avec le dernier scandale politique, les nouvelles sensationnalistes ou les débats enflammés qui monopolisent l’attention ?
En jouant plus intelligemment.
Survivre dans ce chaos ne suffit pas. Il faut reprendre le contrôle de la trame narrative et imposer son propre agenda médiatique à son avantage. Cela signifie arrêter d’espérer que les médias traditionnels donneront spontanément de la place aux causes sociales et comprendre que la visibilité se construit.
Cela passe par des récits forts, ancrés dans l’émotion et l’humain, qui attirent autant l’attention qu’ils informent. Par des stratégies de communication audacieuses qui ne se contentent pas de sensibiliser, mais qui mobilisent, interpellent et obligent les gens à s’arrêter dans leur fil d’actualité. Parce qu’aujourd’hui, être pertinent ne suffit plus : il faut être immanquable.
Les OBNL ont des messages puissants à transmettre. Encore faut-il qu’ils en prennent les moyens.
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